PARACHA (PAROLE DE LA SEMAINE ) KIY THISSA QUAND TU FERAS

15/03/2017 06:24

PARACHAH : « KIY THISSA » (Quand tu feras)
 
Shabbat 18 mars 2017 Commentaire de 2012
 
Lectures :
 
Parachah : Chémoth / Exode 30:11 à 34 fin

Haftarah : Mélakhiym A/ I Rois 18:1-39

Bérith Hadachah : Ivriym / Hébreux  8:1-13
 
Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua
 
Résumé de la Parachah : 
 
Après avoir reçu le mode opératoire pour le dénombrement du peuple, Moshéh continue de dérouler les instructions d’éléments du tabernacle soit : la cuve de bronze et sa pratique, la composition de l’huile sainte et du parfum, accompagnés de quelques utilisations et restrictions. Betsaleel de Yéhoudah et Oholiav de Dan sont désignés comme ouvriers de l’ensemble des réalisations du Tabernacle. Le Shabbat est confirmé. Après toutes ces recommandations, Moshéh reçoit les deux tables du Témoignage écrites du doigt de YHVH. Le peuple s’est compromis dans l’affaire du veau d’or. Moshéh intercède pour le peuple auprès de YHVH. YHVH reconduit l’Alliance brisée en faisant tailler deux tables semblables aux premières que Moshéh dût briser. Des préceptes complémentaires sont donnés aux Israélites pour se préserver de l’idolâtrie. Moshéh redescend de la montagne avec ces nouvelles tables, il transmet toutes les lois reçues. La rencontre de Moshéh avec YHVH se confirme par une illumination de son visage.
 
Un dénouement de la prescience divine
 
Les chapitres 19 à 23 inclus du livre d’Exode nous rapportent comment le peuple se retrouve devant son Élohim au pied du Sinaï et comment Moshéh reçoit les lois de YHVH, dont les dix Paroles qui formeront la constitution du Royaume. Tout ceci est bien précis et les Israélites contractent Alliance au pied de la montagne. L’acte est célébré et marqué par des sacrifices de taureaux ; la Loi est écrite et Moshéh la lit aux Israélites. Le sang du sacrifice est répandu sur eux et sur l’autel. Ils ont une vision de YHVH et ils mangent et boivent. Le mariage entre Élohim et son peuple est donc célébré. Nous pouvons même dire que le repas de noce a eu lieu.
 
Que fallait-il de plus, alors que le peuple avait déclaré : « nous ferons tout ce que YHVH a dit » ?  (ch 19 :8) 
 
Apparemment, il manque une simple formalité : Moshéh montera de nouveau sur la montagne accompagné de Yéhoshoua (Josué) son aide, pour recevoir d’Élohim des tables de pierre sur lesquelles sont inscrites les dix Paroles. Seulement Moshéh reste 40 jours et 40 nuits sur la montagne. Un mois 1/3 … c’est long pour ceux qui attendent. Il ne se passe pas grand-chose, le peuple est censé avancer mais il reste sur place plus que de raison, l’impatience gagne, il faut faire quelque chose de significatif … Ce Moshéh, on ne sait pas ce qu’il lui est arrivé sur cette montagne où personne n’ose s’aventurer ! Bref, la fidélité à YHVH est bien mise à l’épreuve, et le peuple se laisse aller à l’infidélité, par la rupture de la première et de la deuxième Parole : « pas d’autre Élohim devant Ma face », « Pas de représentation quelconque, y compris pour me les associer ».
 
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Réflexion : combien de fois nous-mêmes ne savons pas attendre la réponse d’Elohim à cause de notre impatience ! Nous pensons alors que la fatalité et les habitudes « bien égyptiennes » de notre monde ne sont que le seul recours. La foi, l’espérance, la prière, la certitude de la réponse du Seigneur s’estompent dans les cœurs et nous fabriquons un « veau » qui rassure et donne un sens à ce que nous faisons ou à ce qui se passe, mais... la conséquence est autre : la relation communion est rompue… 
 
Pour Israël dans le désert, l’Alliance est rompue. Élohim ne le savait-IL pas, lorsqu’IL appelle Moshéh et le tient quarante jours ? La question ne se pose pas. Que se passe-t-il sur la montagne ? Sept chapitres entiers, du 25 au 31, relatent l’ensemble des prescriptions particulières à la fabrication d’un Tabernacle, le Mishkan, qui sera le lieu où YHVH résidera parmi le peuple. La Shékhinah, la présence d’Élohim se manifestera à cet endroit. 
 
Alors que le peuple est en train de se corrompre, Élohim donne simultanément à Moshéh, nous dirions « en temps masqué », une solution palliative pour retrouver le chemin de la sanctification et renouer la relation par la pédagogie d’un sacerdoce fait de précisions et de règles strictes et imposées.   Comment s’exprimait le sacerdoce au pied du Sinaï avant le veau d’or, juste au moment de la prime Alliance ? Des jeunes gens des douze tribus étaient sacrificateurs. L’autel consistait, en lieux libres, en un monticule de terre ou de pierres brutes ! Qu’advient-il des descriptions de ce même autel reçu sur le Sinaï ? L’autel est maintenant entièrement manufacturé, fait de bois et de bronze, placé dans l’enceinte du Tabernacle. Les sacrificateurs seront, après la constatation faite de l’évènement du veau d’or, exclusivement les descendants d’Aharon. N’est-ce pas paradoxal avec les prescriptions précédentes ? (voir Ex. 20 :22-25)
 
Quelque chose a changé, et de ce fait Moshéh reçoit des nouvelles instructions sur le haut de la montagne, instructions ajoutées à l’Alliance de la Foi au pied de la montagne, celle de la promesse actée, à cause de la défection du peuple et à cause de la chair de l’homme !
 
« Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à la promesse à cause des transgressions, jusqu’à ce que vienne la descendance à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. » (Ga. 3:19)
 
Le décryptage de ce texte reste très difficile. Même si la promesse est acquise, le peuple fait la démonstration d’une carence évidente. Non ! L’homme, le peuple en général, ne présente pas toutes les nuances de la foi d’Avraham, à qui furent données les promesses … Il sera dit : « si vous aviez Avraham pour père vous feriez ses œuvres ! »
 
« Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse d’Élohim ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Élohim, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir. C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice. » (Ro. 4:20-22 NEG)
 
Alors d’autres règles « pour le rapprochement » sont ajoutées « à cause des transgressions » jusqu’à ce que vienne le Fils de la promesse, qui Lui réalisera, finalisera en le rendant parfait le sacerdoce de la réconciliation, dans Sa chair et par Son sang. Tout ce qui a trait aux règles sacerdotales aharoniques est transcendé depuis le Golgoltha. Ces règles restent, pour ceux qui ont gagné le Mashiah, un gisement extraordinaire d’arguments annonçant le Mashiah et Son œuvre. Nous évoquons bien évidemment Yéshoua, et non un autre messie que certains attendent et qui sera encore un faux messie. 
 
YHVH réitère néanmoins sa fidélité en garantissant son Alliance : les tables brisées sont remplacées. Ce renouvellement d’alliance passe toutefois par l’implication de l’Homme : Yéshoua. C’est à ce titre prophétique que Moshéh confectionne lui-même les deux nouvelles tables que  YHVH écrira de sa main. (Ex. 34 :1)
 
 
 
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Besoin d’assurance, besoin de montrer, besoin de savoir, de connaître, de posséder
 
« Le peuple, voyant que Moshéh tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aharon, et lui dit : Allons ! fais–nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moshéh, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. » (Ex. 32:1 NEG)
 
Voilà bien le souci : les Israélites n’ont pas encore pris conscience ou ne peuvent pas comprendre que c’est YHVH  qui les a fait sortir du pays d’Égypte, bien que cette réalité soit inscrite à la première Parole du décalogue : « Je suis YHVH, ton Élohim, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres Élohim devant ma face. » (Ex. 20:2-3 NEG) 
 
 
Apparemment pour eux, la sortie d’Égypte reste la conséquence directe et entière de Moshéh ! Comme cet homme a disparu, ils ne peuvent pas rester là sur place à attendre. Puis ils ont besoin d’un faire-valoir pour s’assurer le respect des autres peuples qu’ils pourront croiser : « fais-nous des dieux qui marchent devant nous ! ». Sans doute savent-ils que cela n’a pas de sens, mais cette valeur est reconnue de toutes les sociétés idolâtres environnantes. Ils veulent s’approprier Élohim plutôt que de Lui appartenir ! Cette « curiosité », cette « prise en main » du destin nous rappelle une autre défection, une autre rupture d’Alliance, une autre désobéissance : celle de l’Éden.
 
Réfléchissons un instant ! Ce Yéshoua qui est parti il y a presque 2000 ans, qu’est-Il devenu ? A cause de Lui nous sommes comme des étrangers pour le monde.  Pourquoi ne pas accepter de faire comme les autres ? L’Alliance avec Élohim n’est-elle pas modulable, discutable ? Laissons entrer quelques « mondanités ». Transformons l’image de cet Élohim afin qu’elle devienne acceptable à tous, changeons le genre d’Élohim ! Maîtrisons notre devenir. Si l’identité spécifique de cet Élohim nous intéresse et si la Torah est une puissance, prenons-les … mais à notre façon.  
 
Ceci n’est pas de la fantaisie du genre science-fiction, c’est ce que de nombreux croyants ont fait et font encore : se fabriquer des veaux d’or, quitte à interpréter, à refondre et marteler la Torah, et dire « Voila notre Élohim ». Mais cet Élohim n’a rien à voir avec l’Élohim d’Israël qui nous fait sortir d’Égypte, le Père de Yéshoua, Yéshoua qui nous dit :
 
« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » (Ap. 3:10-11 NEG)
 
L’épreuve de la fidélité intéressait aussi Moshéh : quel serait son comportement ? Moshéh se désolidariserait il du peuple ? 
 
« Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, efface–moi de ton livre que tu as écrit. YHVH dit à Moshéh : C’est celui qui a péché contre Moi que J’effacerai de mon livre. Va donc, conduis le peuple où Je t’ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi, mais au jour de ma vengeance, Je les punirai de leur péché. » (Ex. 32:32-34 NEG)
 
Non, bien au contraire, Moshéh intercède pour le peuple et offre sa vie ! Quelle image prophétique ! Moshéh reste fidèle, il est soucieux de l’honneur du Nom d’Élohim.
 
Malgré tout, Moshéh, comme nous, avait besoin d’être rassuré, non pour son confort, mais par souci de se savoir sur le « bon chemin ». 
 
« Maintenant, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies ; alors je te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à tes yeux. Considère que cette nation est ton peuple. YHVH répondit : ma face ira (avec toi !), et Je te donnerai du repos. Moshéh lui dit : Si ta face ne va pas avec nous, ne nous fais point monter d’ici. Comment sera-t-il donc certain que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas quand Tu marcheras avec nous, et quand nous serons distingués, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont sur la face de la terre ? » (Ex. 33:13-16 )
 
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Besoin de connaissance … c’est ce que demande Moshéh. Mais la connaissance d’Élohim, et uniquement celle-là, il ne cherche pas à se l’approprier par ses mérites ou son intelligence. « Fais- moi connaître Tes voies (ton chemin-Torah) … Alors je connaîtrai ». Je Te connaîtrai mieux et je saurai comment il faut agir pour rester dans tes voies. Car cette nation est ton peuple, et j’ai besoin de mieux Te connaître pour le mener. Le Seigneur accède à la demande de Moshéh, mais Moshéh insiste. 
 
Besoin de reconnaissance : Comment serai-je certain que Tu es avec nous ? Sinon lorsque Tu te manifesteras « ostentatoirement » par tes prodiges, alors moi et ton peuple serons véritablement distingués des autres peuples, car les autres peuples verront que Tu te manifestes parmi nous comme aucun autre Élohim ne peut le faire. 
 
N’avons-nous pas nous aussi cette nécessité de savoir que le Seigneur est réellement avec nous, lorsqu’IL nous fait « aller » ? N’avons-nous pas cet impérieux besoin de faire savoir aux incroyants que Élohim EST, et d’une manière bien évidente, avec nous ? Comment serons-nous certains que Tu es avec nous ? Comment la « Face » d’Élohim est-elle avec nous ? 
 
« Leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit (mes commandements Torah). Et Moi, (la face d’Élohim) Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt. 28:20)
 
« Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. » (Mt. 10:1)
 
« Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons …. » (Marc 16:17-18)
 
Il en fut ainsi des disciples qui annoncèrent la bonne nouvelle dans le Nom de Yéshoua. Qu’en sera-t-il dans les temps de l’extrême témoignage qui s’annonce ?
 
« Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours (…) Si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis ; et si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il soit tué de cette manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie ; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaies, chaque fois qu’ils le voudront. » (Ap. 11:3-6 )
 
Seigneur, si Tu ne marches pas avec nous, ne nous fais pas monter ! Si Tu es avec nous, « manifestement » nous irons ! Tout au moins donne-nous en la force. Et notre force, c’est Toi avec nous, Toi en nous, l’espérance de la Gloire. Amen.
 
Shabbat Shalom vé-shavoua tov

 

Par Bog Kehila vu par OMADI Samuel le Docteur