LA PARACHAH : «EQEV»  (à la suite de … ou pour récompense à l’obéissance)

11/08/2017 18:39
LA PARACHAH : «EQEV»  (à la suite de … ou pour récompense à l’obéissance)
 
Shabbat 12 août 2017 Commentaire 2009-13
 
Lectures :
 
Parachah : Dévariym /Deutéronome 7 :12 à11 :25
Haftarah : Yéshayahou/Isaïe 49 :14 à 51 :3
Bérith Hadachah : Hiyzzayon/Apocalypse 7
 
Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.
Pensée :
“Ce n’est point à cause de ta justice, ni à cause de la droiture de ton cœur que tu entres pour posséder leur pays ; car c’est à cause de la méchanceté de ces nations que YHVH, ton Élohim, les dépossède devant toi, et afin de ratifier la parole que YHVH a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob. Et sache que ce n’est pas à cause de ta justice que YHVH, ton Élohim, te donne ce bon pays pour le posséder ; car tu es un peuple de cou roide.” (De 9:5-6)
« Si vous entendez mes ordonnances et les mettez en pratique… »
voici ce que YHVH fera pour son peuple… Mais ce n’est toutefois pas à cause de cette justice… mais à cause de l’iniquité des peuples qui sont sur le territoire que YHVH a juré de donner à Avraham, à Yitshaq et à Yaaqov ! Que tout Israël le sache !
Introduction
 
Écouter, entendre, mettre en pratique les commandements, les instructions que YHVH donne à Israël, à l’homme, afin que l’homme-Israël bénéficie et goûte de toutes les promesses d’Élohim. Promesses qui sont la quintessence de l’amour du Père réalisé dans l’unité de l’homme et de son Créateur. Cette parachah nous apprend en effet qu’Élohim étant amour, Il désire que l’homme L’aime, non dans la contrainte, mais de tout son cœur, de tout son être, de toute sa force.
 
Le « shéma Israël », proclamé dans la parachah Vaèthhannan (j’implorais De. 3 :23 à 7.11), se poursuit dans cette parachah et en particulier au chapitre 10 verset 12 : 
 
« Et maintenant Israël que te demande YHVH  Ton Élohim sinon de craindre YHVH Ton Élohim, d’aller sur toutes ses routes, de l’aimer, de servir YHVH Ton Élohim de tout ton cœur, de tout ton être. »
 
Le thème de l’amour est le fil conducteur de la parachah vaèthhannan et de la parachah éqev qui s’associent bien naturellement. Entendons ce que le « shéma Israël » nous suggère. Ensuite nous nous imprégnerons de la force d’amour qui doit aussi unir l’homme-Israël à sa terre, Éréts Israël, et des bénédictions qui y sont attachées.
 
Tu aimeras d’amour
 
Nous savons que la Torah exprime avec force la prééminence de l’amour.  Amour d’Élohim pour sa création qui doit entendre et vivre en retour dans l’amour pour son Créateur et pour son prochain. C’est ainsi que l’Adôn Yéshoua s’est exprimé dans la pensée et la continuité de la Torah :
 
« Quelle est la première de toutes les mitsvoth ? Yéshoua répond : la première est : entends Israël, YHVH, Notre Elohim, Adonaï UN et tu aimeras YHVH Ton Elohim de tout ton cœur, de toute ton être, de toute ton intelligence, de toute ton intensité. Et la deuxième est : aime ton compagnon comme toi-même. De mitsvah plus grande, il n’en est pas. » (Marc 12 :28-31).
 
La citation du shéma Israël est connue de tous les Hébreux. C’est la profession de foi fondamentale du judaïsme, noyau central des offices quotidiens du matin et du soir (voir dictionnaire du judaïsme). La citation du shéma, complétée par notre Adôn Yéshoua, devrait être connue de tous les chrétiens et présentée en prière matin et soir, selon ce qui est écrit : « … quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (De.6 :7).
YHVH Élohim attend que nous l’aimions d’un amour vrai et pur. L’homme ne s’unit dans l’unité à Élohim que dans l’amour parfait, tel l’amour exprimé par notre Adôn Yéshoua. Or, si nous n’avons pas en nous l’amour qu’Élohim veut, nous ne sommes rien. Ainsi l’avait bien compris et proclamé Paul l’apôtre : « Si je n’ai pas l’amour je ne suis rien … l’amour ne périt jamais … l’amour est plus encore que la foi, que l’espérance … » (1 Co.13).
 
Shéma Israël – Entends Israël
 
Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, nous aimons associer la parachah éqev à la parachah vaèthhannan qui proclame la mitsvah du « shéma Israël ». Nous croyons qu’il importe de bien percevoir les richesses cachées du shéma pour glorifier davantage notre Elohim de nous avoir donné accès à sa Torah, la Parole vivante.
 
Shéma : c’est entendre, c’est percevoir, c’est saisir par l’intelligence et avant tout c’est se taire pour laisser parler Élohim. C’est écouter pour comprendre et agir, c'est-à-dire obéir, pour être témoin. Israël et tout Israélite de cœur sont témoins d’Adonaï ainsi qu’il est dit : 
 
« Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur YHVH et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous le sachiez que vous me croyiez et comprenez que c’est Moi. Avant moi il n’y a point été formé d’Élohim et après moi il n’y en aura point. Vous êtes mes témoins, dit YHVH, c’est Moi qui suis Élohim (El). »  (Isaïe 43 :10)
 
De la concentration sur les « préceptes » d’Élohim dépend la mise en pratique des instructions de la Torah. Si l’on « n’entend » plus les préceptes, le bon témoignage n’est plus donné. Tout croyant doit savoir que s’il « dévie » de la Torah, la Parole vivante, il n’est plus témoin. Il est faux témoin.
 
Or, le véritable témoin doit « entendre » (shéma) la vérité de la Parole et la proclamer et s’y conformer en actes. Car s’il n’entend plus, il proclame sa vérité : il est faux témoin. Il parle pour sa propre gloire, hors de l’amour vrai pour YHVH Élohim.
 
Israël, témoin de la vérité de l’Élohim unique (éhad), est appelé à faire entendre avec puissance la vérité de l’Élohim UN et de son Oint, et en particulier dans les temps de la fin, dans les temps messianique. Cette identité de témoin se révèle de manière « cachée » dans la mitsvah « shéma Israël ».
 
              
 
« Entends, Israël, YHVH notre Élohim, YHVH Un » (De.6 :4-5)
 
 
Dans la version hébraïque originale, les dernières lettres du premier mot shém(a) (aïn) et du dernier mot éha(d) (dalet) sont écrites en gros caractères. Ces deux lettres combinées : aïn +
dalet forment le mot hébreu « Éd » qui signifie témoin. Et en tant que témoin certifié : « Tu aimeras YHVH Ton Élohim de tout ton cœur  ».
 
Une nouvelle richesse de lecture se découvre dans le shéma avec le mot cœur : bl [lév] en hébreu. Lév est la forme simple hébraïque du mot cœur. Mais dans le texte original, le mot cœur n’est pas sous sa forme simple, mais sous une forme doublée : lévav bbl, ce qui est interprété par « savoir aimer Élohim » tels que nous sommes en double pensées de cœur avec notre penchant au bien et au mal. Ce qui signifie que nous n’avons pas à refuser d’aimer Élohim sous prétexte qu’il y a encore le mal dans notre cœur. 
 
« Aime Élohim comme tu es et l’instinct du mal quittera peu à peu tes pensées. Et ne cache rien à Élohim pour l’aimer ».
 
 « Car YHVH connaît les pensées de ton cœur ».
 
-  Tu aimeras YHVH Elohim de tout ton cœur (levav: doublée), sans rien cacher.
 
-  Tu l’aimeras de tout ton être (néphesh), ton être animé par le Souffle d’Élohim.
 
-   Tu l’aimeras de toutes tes forces (méodekha), de toute l’énergie qu’Élohim te                         donne, rends-lui en l’aimant.
 
Amour (Ahavah), obéissance (...) et bénédictions (...)
 
« Et tu garderas les commandements et les statuts et les ordonnances que je te commande aujourd’hui pour les pratiquer. » (De.7 :11)
« Et si vous écoutez ces ordonnances et que vous les gardez et les fassiez, il arrivera que YHVH Ton Élohim te gardera l’alliance et la bonté qu’il a jurées à tes pères. Et il t’aimera et te bénira et te multipliera ; et il bénira le fruit de ton ventre et le fruit de ta terre, ton froment et ton moût et ton huile, et la portée de ton gros bétail et l’accroissement de ton menu bétail sur la TERRE QU’IL A JURE A TES PERES DE TE DONNER. » (De.7 :12-13)
 
Garder les préceptes que YHVH Notre Élohim commande à Israël de mettre en pratique, c’est pour Israël apporter les fruits de son amour, preuves de son obéissance respectueuse envers son Créateur. A la suite de quoi il est dit que YHVH Notre Élohim aime et bénit son peuple en bénissant la terre d’Israël, qui par cette bénédiction produit ses fruits en abondance.
 Éréts Israël est terre de vie si les enfants d’Israël sont en harmonie avec le Créateur de toutes choses, le Créateur des ciels, de la terre, de la mer et de tout ce qui s’y trouve. (Israel de Elohim; le tout d'Israel en Yeshua ha Mashia'H)
 
La parachah éqev nous démontre que la volonté de YHVH est qu’Israël aime son Créateur pardessus tout et toutes choses sont alors accordées à Israël par l’union d’ordre organique avec la terre qu’Élohim lui donne. C’est un mystère que cette union des enfants d’Israël avec la terre donnée par l’alliance faite avec les patriarches.
 
Le peuple d’Israël sans sa terre est un peuple malade. En exil il survit. Sur sa terre il vit. Éréts Israël est bien une terre de vie qui ne vit que des bénédictions d’Élohim.
 
Ezékiel a reçu les visions de la situation de « maladie » du peuple dispersé semblable à des ossements desséchés éparpillés aux quatre vents, sans souffle, sans vie. Puis sortis des sépulcres, rassemblés, ramenés dans le pays d’Israël, le Souffle vient en eux et ils vivent ! « Je vous rétablirai dans votre pays (sur votre terre) et vous saurez que moi, YHVH, j’ai parlé et agit, dit YHVH. » (Ez.37 :1-11)
 
Et que demande YHVH Notre Élohim pour qu’Israël vive béni sur sa terre ?
 
 
 « Si ce n’est que tu craignes YHVH Ton Élohim afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir YHVH Ton Élohim de tout ton cœur et de toute ton âme ... afin que tu sois heureux. » (De.10 :12-13)
 
« ... Le pays que vous allez posséder est un pays dont YHVH Ton Élohim prend soin et sur lequel YHVH Ton Élohim a continuellement les yeux du commencement à la fin de l’année. » (De.11 :12)
 
La relation d’Israël avec sa terre est couverte sans cesse par l’ordre de la puissance d’Élohim. Nul accord imposé par les nations voulant diviser, partager Israël ne prévaudra. Et même si encore en Israël des cœurs doivent être circoncis (De.10 :16), Israël perdurera car Israël est témoin d’Élohim, témoin sur sa terre, Éréts Israël, terre où un dernier grand témoignage sera proclamé (Ap.11).
 
Shéma Israël ! Et de même, Shéma, peuple « israélite de cœur encore enfoui dans  la chrétienté », cohéritier en Israël, car c’est par la puissance de l’amour du Père, Élohim Ehad, que la justice et la paix triompheront des puissances du mal. Que cet amour, incarné sur la terre d’Israël dans notre Adôn Yéshoua, unisse Juifs et non Juifs, c’est à dire le « tout Israël » aimant et craignant Élohim notre Père, sous la bannière du Mashiah Yéshoua, le Saar Shalom, Roi du Royaume de paix et de justice qui vient bientôt sur la terre d’Israël.
 
À Toi toute la gloire !
 
« … et que ton gros et ton menu bétail se multipliera, et que l’argent et l’or te seront multipliés, et que tout ce qui est à toi se multipliera, alors ton cœur ne s’élève, et que tu n’oublies YHVH, Ton Élohim, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. » (De. 8:13-14 DRB)
 
« Ce n’est point à cause de ta justice, ni à cause de la droiture de ton cœur que tu entres pour posséder leur pays ; car c’est à cause de la méchanceté de ces nations que YHVH, Ton Élohim, les dépossède devant toi, et afin de ratifier la parole que YHVH a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob. Et sache que ce n’est pas à cause de ta justice que YHVH, Ton Élohim, te donne ce bon pays pour le posséder ; car tu es un peuple de cou roide. » (De. 9:5-6 DRB)
 
Moshéh rappelle au peuple que la « bonne fortune », le confort, la richesse, les réussites sociales ou autres sont des éléments de bénédiction, mais ils sont susceptibles de nous éloigner d’Élohim. Car l’homme dans l’abondance a propension à oublier qu’il dépend de son Créateur en toutes circonstances. 
 
Évidemment, nous pouvons Le louer du bout des lèvres, faire acte de « religiosité », mais nous L’avons oublié car nous ne Le reconnaissons pas dans notre vie de chaque instant et nous finissons par admettre que nos « réussites » sont le résultat de nos capacités ou des circonstances opportunes de la vie. 
 
Nous oublions aisément l’omniprésence d’Élohim dans notre économie, et nous oublions qu’IL peut « lever » sa main, et la Terre ne donne plus ses produits… Mangerons-nous alors des Dollars ou des Euros ?
 
Méditons un instant : pourquoi tel pays se retrouve sous le coup d’une forme de « malédiction » sociale, climatique, agricole, économique… alors que ses proches voisins ne subissent pas le même sort et sont même dans l’abondance ? Le savons-nous ? 
 
Réfléchissons un instant  : croyons-nous fermement que tout ce qui se produit sur cette Terre est permis d’Élohim pour le « bien » de ceux qui l’aiment, pour mener à terme son bon dessein ? Avons-nous quelques souvenirs de circonstances anodines, quasiment passées inaperçues, mais qui furent néanmoins déterminantes dans notre parcours ? Certainement, nous en avons tous. Pensons-nous que ces circonstances furent le résultat de notre « intelligence », de notre « bonne chance » ou pensons-nous avoir bénéficié de la miséricorde divine ? Reconnaissons-Le dans toutes nos voies et rendons grâce. Alelou Yah !
 
Pourquoi la richesse n’est-elle pas de bon conseil ? 
 
Celui qui possède beaucoup peut aisément réaliser des projets, il distribue pour ce qu’il considère bien, en toute bonne conscience, cela est louable à priori. Mais l’argent facile permet par habitude de ne plus se demander : « si Élohim le veut », et bientôt la confusion entre sa volonté et la nôtre s’installe. Tout devient facilement réalisable et nous oublions que la route qui mène à la catastrophe peut être pavée de « bonnes intentions ».
 
C’est ainsi que le Seigneur dira à propos de l’excellent jeune homme riche qui respectait la Torah :
 
« Et Yéshoua dit à ses disciples, En vérité, je vous dis qu’un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux ; et je vous le dis encore… » (Mt. 19:23 DRB)
 
Moshéh ne tardait pas à prophétiser à l’égard des bénédictions vécues dans l’oubli d’Élohim :
 
« Mais Yéshouroun (autre nom pour Israël) s’est engraissé, et a regimbé, tu es devenu gras, gros, replet ; et il a abandonné le Élohim qui l’a fait, et il a méprisé le Rocher de son salut. » (De. 32:15 DRB)
 
Soyons attentifs et sans juger sachons si nos acquis, matériels ou intellectuels ou autres suffisances, y compris spirituelles, sont un handicap réel pour une meilleure connaissance de notre Élohim. Alors soyons prêts, comme Job, à passer par l’expérience d’une entière dépendance au Seigneur : n’oublions pas que nous lui devons TOUT. Ne cherchons pas notre propre justification dans telle discipline ou telle pratique, notre seule justification est en Yéshoua. Ce que nous sommes, et possédons, l’est par sa grâce. 
 
« Parce que tu dis, Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien ; et que tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or passé au feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. » (Ap. 3:17-19 DRB)
 
Nous ne sommes rien, nous n’avons rien, nous ne pouvons rien, nous ne savons rien… Mais LUI IL est TOUT… et seulement en Lui nous sommes tout.
 
« en toutes choses nous recommandant comme serviteurs d’Élohim, par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la disponibilité, par le Souffle sacré, par un amour sans hypocrisie, par la parole de la vérité, par la puissance d’Élohim, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche, dans la gloire et le déshonneur, dans la mauvaise et dans la bonne renommée ; comme séducteurs, mais véritables ; comme inconnus, mais bien connus ; comme mourants, et voici, nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; comme attristés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant tout. » (2 Co. 6:4-10)
 
A Lui seul et à l’Agneau soit la gloire.
Shabbat Shalom véshavoua tov
PAR BLOG KEHILA VU PAR OMADI Samuel le messager.